Pour le règlement de leurs abonnements, traditionnels (physiques) ou en ligne, de leurs factures et mensualités, les consommateurs français privilégient le prélèvement bancaire (SEPA). C’est l’enseignement tiré d’une étude menée par YouGov pour GoCardless au premier semestre 2019, sur 10 000 consommateurs dans 10 pays, qui a observé les usages en matière d’achats de type récurrents. Si le prélèvement bancaire arrive en tête, il est talonné de près par les cartes de crédit/débit. Pour les abonnements en ligne et traditionnels en particulier, les consommateurs préfèrent payer par carte de débit, presque autant que par prélèvement automatique. Si l’on compare les résultats avec ceux du Royaume-Uni et de l’Allemagne, les Français sont globalement moins réticents à utiliser leurs cartes de crédit/débit pour effectuer des achats récurrents. C’est indéniable, le prélèvement prend de plus en plus de place dans les habitudes des consommateurs français. Et pour cause, il présente des avantages à la fois pour le client final et le marchand, et s’adapte autant aux relations BtoC que BtoB.
Côté marchand, le prélèvement diminue le risque dû au rejet de la carte bancaire (qui monte à 15 % versus 1 % pour les prélèvements) ou aux délais de paiement. Côté client, il palie les problématiques de limitation de la durée de vie (cartes expirées) et de fraude. Le prélèvement permet aussi de payer à l’usage et de fractionner en limitant, encore une fois, le risque inhérent au paiement en plusieurs fois. « Le prélèvement s’inscrit pleinement dans l’ère de la subscription economy et représente un gisement de croissance important grâce à sa récurrence, alors qu’encore peu d’acteurs du digital proposent la formule de l’abonnement, environ 1 sur 44 », admet Laurent Péron, vice-président France de GoCardless.
Par ailleurs, le prélèvement automatique a pour conséquence, indirectement, une amélioration de la fidélisation. Contrairement à une solution de paiement par carte bancaire, qui en cas d’échec débouche plus rapidement sur une relation conflictuelle (relances, coupure de service) ou un risque de perdre le client (carte expirée), l’échec du prélèvement donne lieu à une relation individualisée. « L’ensemble des 40 codes erreur renvoyés par Sepa peuvent être exploités par l’administration des ventes pour personnaliser la relance client », détaille Hervé Guyomard, business development director de GoCardless. Et avec moins de relances client, les effectifs d’administration des ventes peuvent être divisés jusqu’à cinq, ce qui leur permet en contrepartie de se concentrer sur des tâches à plus haute valeur ajoutée.
Le prélèvement bancaire s’inscrit aussi bien dans des relations BtoC que BtoB, où l’enjeu de la gestion des abonnements est crucial. Ainsi, le service en ligne Doctolib, payé par les médecins qui s’y abonnent pour en bénéficier, recherchait une solution de gestion de ses paiements/abonnements, dont le volume est conséquent. « La santé d’une entreprise tient dans sa capacité à générer et optimiser ses paiements et donc sa trésorerie. Pour faciliter les flux de transaction avec nos clients, nous avons opté pour la solution de paiement par prélèvement GoCardless, qui nous permet d’automatiser cette fonction par le prélèvement et mandat SEPA, explique Mong-Trang Sarrazin, CFO de Doctolib. GoCardless s’est parfaitement intégré à Zuora, notre solution de facturation des abonnements. Nous pouvons suivre nos paiements en temps réel, facilitant ainsi le cash et credit management pour notre équipe, et permettant un gain de temps et d’administration ». S’il existe de nombreux moyens de payer une entreprise, la carte bleue, le virement ou encore le chèque peuvent être contraignants, car difficiles à tracer, et ils génèrent aussi des rejets et du temps perdu à relancer ses clients.
Avec l’évolution des usages et la recherche de nouveaux relais de croissance, de nouveaux business models se sont imposés. Les consommateurs s’attendent à retrouver partout les mêmes services, expériences, interfaces… Ainsi, le modèle de l’abonnement tend à s’imposer dans le monde entier, remettant en question aussi, d’une certaine manière, le e-commerce BtoC traditionnel, qui va devoir se redéfinir. « Ces vingt dernières années, le e-commerce était totalement adapté à l’usage de la carte bancaire. Aujourd’hui, l’abonnement répond aux attentes des consommateurs et des marchands, le modèle de paiement est aligné. Le prélèvement, c’est le futur », souligne Laurent Péron.
D’autant plus que la nouvelle directive européenne relative au paiement (DSP2) imposera, dès le 14 septembre prochain, une authentification forte pour les paiements en ligne supérieurs à 30 euros, ce afin de diminuer la fraude en ligne. Deux facteurs d’authentification devront être mis en place, comme c’est déjà le cas lorsqu’un acheteur en ligne renseigne un code à usage unique reçu par SMS (3D Secure) après avoir indiqué ses coordonnées bancaires. Mais le niveau de sécurité de ce dispositif n’est plus suffisant au regard de la nouvelle réglementation européenne, ce qui devrait entraîner, d’après la fédération bancaire britannique, l’échec de 25 % à 30 % des transactions réalisées par carte bancaire sur les sites marchands, conduisant à des pertes de revenus considérables pour les e-commerçants. Le prélèvement bancaire, lui, échappe à cette réglementation.
La meilleure option reste encore de laisser le choix du moyen de paiement à ses clients. Et de choisir une solution localisable, qui s’adapte aux pratiques de chaque région du monde. « Une solution comme GoCardless s’intègre à toutes les plateformes au travers d’une API. Les retailers doivent veiller à sélectionner un partenaire de confiance pour l’intégration de leurs solutions de paiement, éléments sensibles par nature », prévient Nicolas Castoriadis, directeur associé d’OSF Digital.
Simion a commencé sa carrière chez OSF en 2007 lorsqu'il a intégré le programme de stage en tant que développeur de logiciels et a rapidement gravi les échelons au sein de l'entreprise en occupant des rôles de chef d'équipe et de chef de projet. De 2013 à 2018, Simion a mis en place et optimisé la division commerce de l'entreprise, faisant passer le groupe à plus de 400 personnes qui ont délivré plus de 200 projets, faisant d'OSF Digital l'un des principaux partenaires ecommerce de Salesforce. Il a créé de nouvelles structures locales conçues pour soutenir la croissance rapide de l'entreprise en APAC et LATAM tout en travaillant à l'innovation des processus, des meilleures pratiques et des produits de l'entreprise, y compris la création du programme OSF Product Labs.